-on en parleAu collège Boris Vian d Coudekerque Branche:
réception en l’honneur des correspondants portugais et espagnols.

 

Une semaine d’échange dans le cadre de Comenius aux retombées particulièrement riches pour les élèves.

 

Il y a 9 ans, Fabrice Tondeur, professeur d’éducation physique, et Brigitte Jouglet, professeur d’anglais, ont engagé le collège Boris Vian dans le projet Comenius, du nom d’un humaniste tchèque du 17e siècle. Ce projet vise à permettre de créer des échanges entre des établissements scolaires européens. Des élèves, accompagnés de leurs professeurs, sont reçus en France par des familles qui les hébergent. La réciprocité fera que les petits français seront à leur tour reçus à l’étranger dans les mêmes conditions, selon le mode de ce que l’on appelle les « correspondants ». Des suédois, des hollandais, des anglais, des grecs, des polonais ou des italiens, arrivés par avion à Bruxelles, ont ainsi été accueillis par le passé à Coudekerque-Branche, une semaine durant. Cette expérience unique est enrichissante aussi bien pour l’équipe éducative que pour les collégiens.  Trois enseignants du collège Boris Vian ( Edith Bier, Morgane Hoffman et Julien Piette) ont accepté de se joindre à cette opération interdisciplinaire portée par leur collègue Fabrice Tondeur sous la bienveillance de Jean Pierre Decrouille, le Principal, particulièrement heureux de cette initiative « remarquable ». Plus de 20 élèves de 5e et de 3e ont été concernés cette année. Il leur a été proposé de prendre en charge 22 de leurs homologues arrivés du Portugal et d’Espagne samedi 11 avril. « Ces contacts sont encouragés par l’Europe par le biais de l’Agence nationale Socrates, selon un mode de fonctionnement comparable à Erasmus pour le monde universitaire » explique Brigitte Jouglet, professeur d’anglais. Le dossier est cependant très lourd à monter. Il demande beaucoup de minutie et une préparation sans faille pour ne pas être recalé. Des fonds proviennent pour partie du Conseil Général (Joël Carbon, conseiller général du canton ayant été sollicité à cette occasion) et du foyer socio-éducatif. « Les scolaires invités ont pu aussi bien suivre des cours que participer à de multiples activités dans la région et même au-delà, puisque nous nous sommes rendus à Bruges ». Le programme des sorties a conduit les classes à Dunkerque (pour un rallye patrimoine) dans les dunes (pour une randonnée découverte) au Cap Blanc-Nez et dans différents lieux pour la pratique d’activités sportives. Un travail a également été fait autour de l’alimentation. « Nous n’avons eu aucun mal à recruter des volontaires pour s’engager dans cette démarche. Chacun sait en effet tous les bienfaits qu’apporte ce genre de pédagogie active ». Grâce à ces échanges, des progrès rapides peuvent être constatés en langue. Les enfants ont moins la crainte de s’exprimer entre eux. Ils se libèrent et communiquent plus facilement qu’avec des adultes. Ils restent par ailleurs en contact et nouent des liens. On voit ainsi régulièrement des familles devenir amies, voire partir en vacances ensemble. « Finalement, on se rend compte que les frontières ne sont pas infranchissables et que nous vivons tous d’une façon proche, habités des mêmes préoccupations » conclut Julien Piette, professeur d’histoire géographie.

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